Le boom des troubles alimentaires.
Le cercle psy.
2015, n° 18, pp. 30-53.
(2015, Novembre). Le boom des troubles alimentaires. Le cercle psy, ( 18), p30-53.
Titre : | Le boom des troubles alimentaires (2015) |
Type de document : | Article : revue |
Dans : | Le cercle psy (n° 18, septembre-octobre-novembre 2015) |
Article en page(s) : | pp. 30-53 |
Langues: | Français |
Mots-clés : |
Thésaurus PRISME 2014 TROUBLE DU COMPORTEMENT ALIMENTAIRE ; TEMOIGNAGE ; APPROCHE HISTORIQUE ; ANOREXIE ; BOULIMIE ; PRISE EN CHARGE |
Résumé : |
Il était une fois, à Madrid, au début du XXe siècle, un étudiant en philosophie qui mangea une armoire à glace. Il la débita en tout petits morceaux qu’il pilait au fur et à mesure, et qu’il avalait par miettes pour accompagner ses repas ordinaires. Il lui fallut deux ans, mais il mena à bien son projet. Glace comprise. Puis il est devenu fou. Si la petite histoire n’a pas retenu le nom de ce fin gourmet, on connaît celui de l’artiste de cabaret grenoblois Michel Lotito, alias M. Mangetout, qui, lui, mit deux ans pour engloutir non point une armoire, mais un petit avion. Durant sa carrière, il se régala aussi, entre autres, de 15 caddies, 18 vélos et 400 mètres de chaîne. Et même pas fou ! Chapeau. D’autres omnivores sont nettement moins avenants. En 2001, Armin Meiwes, « le cannibale de Rotenburg », a recruté sur petite annonce un monsieur volontaire pour être mangé. La victime a d’abord accepté que son pénis soit sectionné, cuisiné et dégusté en compagnie de son bourreau, le tout immortalisé par une caméra. Ensuite, comme convenu, Meiwes le gastronome a massacré son convive, et entreposé ses morceaux choisis dans un congélateur. Aux dernières nouvelles, il serait devenu végétarien…
Loin de ces cas extrêmes, de nombreux comportements alimentaires témoignent d’une multitude de particularités, de bizarreries… ou de troubles massifs. On trouve des gens qui mangent leurs cheveux, ou se font vomir à répétition en niant parfois sincèrement qu’il y ait un problème, ou qui s’obligent à ingurgiter le plus de nourriture possible sans en retirer le moindre plaisir, ou qui ne peuvent s’empêcher de recracher les aliments pour mieux les ravaler… La liste est longue. Non consensuelle aux yeux des psychologues et des médecins. Et en expansion : voilà qu’on parle d’orthorexie, d’anorexie athlétique, même de « quasi-anorexie » Comment expliquer tous ces troubles ? Bien sûr, comme d’habitude, on accuse les mères des malades. Mais aussi la génétique. Ou les médias. Comment traiter ? On tâtonne. D’autant qu’un trouble peut en cacher un autre, et même plusieurs, physiques ou psychiques. Pour bien faire, il faudrait de grands moyens, des stratégies éprouvées, des équipes étoffées, des suivis au long cours. On n’en est pas là. Les personnes concernées, quand elles ne s’enlisent pas dans le déni, stagnent dans leur discrète routine de honte, sous l’œil médusé de leur entourage. On pense, on dit et on écrit tout et n’importe quoi à leur sujet. Essayons de voir plus clair dans ce qu’on sait sur leurs troubles… sans occulter ce qu’on ne sait pas. [présentation de l'éditeur] |
Domaine : | SANTE MENTALE - SOUFFRANCE PSYCHIQUE |
Exemplaires (1)
Code-barres | Cote | Support | Localisation | Section | Disponibilité |
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LCERCLE18 | CERCLE | Revue : prêt court | EESTS Lille | Revues | Disponible |